



Juno et Jupiter, NASA
Il faut marcher à travers le brouillard
pour voir ce qui existe
de l’autre côté
de l’autre côté du miroir
de la toile
qui reflète l’une des réalités
il existe au-delà
l’absence des mondes
et la possibilité d’un ultime
qui les a tous engendrés.
Il faut avancer, loin
traverser les éléments
aller toucher la peau de l’Univers
pénétrer la porte,
la fissure d’argent
lorsqu’elle est ouverte
et que l’on choisit de la prendre
nous ne pouvons plus
jamais reculer.
Il faut trouver
le miroir de l’univers
son point de craquement
se faire invisible, indivisible
totalement
ou simplement attendre
de le devenir
à la frontière du temps,
s’insérer dans l’invisible faille
le laisser intact suite à notre passage
ne rien perturber
ne plus exister.
Il faut avancer vers
le passage
qui révèle sans parler
ce qui existe de l’autre coté
et voir en un éclat
l’infini de l’intérieur de la Matrice :
le monde est le reflet
de lui-même
replié dans des boucles ultimes
dans un équilibre renouvelé
par le changement constant
nous marchons
sur des chemins parfaits
se faufilant entre création et destruction.
Il faut avancer sans chercher
vouloir comprendre
tire l’âme dans les faux labyrinthes
je fuis, en pleine conscience,
le monde des constructions
je regarde d’en haut
légère et riante
je n’y participe pas
et je l’aime ce monde d’illusions
puisqu’il est
l’enfant de ma mère





