Donne de toi ce que tu aimes.
Par la fenêtre, j’ai vu briller le silence :
reflets et ombres
d’une forme invisible
qui
se devine.
Pierre brillante brute que ce monde
n’a pas poli
ton existence
rend au silence
ses contours.
*
Des lentes roulades de ton axe
j’enveloppe les traces
Lumières et astres
pour ceux de ce monde
inaccessibles
sont là devant nous.
À la porte de la forêt
j’ai remercié le vent
né de l’orage
qui a vu les fruits sans
les cueillir
dans mon panier
j’enroule son souvenir
dans les feuilles et les branches.
Pour appeler
à la fenêtre, la lune
sur laquelle, sans masse,
je danse
dire : rien,
silence.
Mes racines
hors la matière,
sans volonté
je vis.
Poussière d’univers.
Cette coupe,
remplie
rayons de mes nuits
y est versé
le nectar de mes fruits
les plus doux
les plus forts
Roi,
la fontaine est à toi.