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la fête n’arrêtera pas



    je dépose aux pieds de l’autel les graines du Sacrifice
    desquelles germera un arbre à fruits

    au jus doux
    pour ces lèvres pures, qui croient devoir être lavées

    au goût amer
    pour celui qui, même les yeux grand ouverts,
    demeure aveugle pour celui qui ne reconnaît
    en le Simple ni l’ami ni le guide



    en mes jardins
    où je règne loin de mon trône
    ma voix se fait entendre

    les fleurs vibrent du Chant
    aux filets d’or qui brille au bout de la nuit
    sa couronne garnie

    et les herbes pulsent sous la pluie
    qu’elles goûtent, costumées de rosée
    contentées par le plus précieux des nectars

    et la Danse se poursuit
    à l’orée du bois sombre et
    les tambours des branches
    animées par le vent nous invitent à oublier
    tout ce que l’on sait

    regarde avec moi,
    dis-je à l’Écho qui me suit

    et ma voix se fait entendre
    par l’ombre que j’aime
    inséparable de l’horizon
    qu’elle reflète discrètement

    je veux qu’elle me suive
    en mes Ascensions
    puis au centre de la Faille
    aux pieds du Trône de celui que je Regarde

    au coeur de l’humilité,

    je la couvrirai
    lorsque nous nous approcherons du Soleil

    recouverts le jour
    alors que nous attendons la nuit
    pour que la fête reprenne
    celle qui n’est jamais finie

    qui n’arrêtera pas


    à la Fontaine vivante
    j’attends l’ombre et l’écho

    qui me rejoindront peut-être
    si ma voix se fait entendre

    au milieu du silence :


    j’appelle