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Emmène-moi

    Partager le zénith
    d’une existence dévouée
    à cultiver son don

    le coeur vaste,
    débordant de mondes à découvrir
    continuellement découvrir
    plus fort et mieux,

    de son vivant
    briller, être pour un Oeil bienveillant
    le plus bel astre

    bien qu’à peine visible pour les autres

    offrir le meilleur de soi
    au meilleur du monde



    Le désir de mon cœur,
    je le maintiens secret –
    puisque je sais mes trésors
    je l’ai voilé.

    J’ai envie de l’offrir
    comme je tends mes fleurs de miel
    à celui qui, par choix, s’arrête devant moi
    à celui qui veut être là,
    à lui ma fontaine éternelle.

    J’aimerais vivre l’Étreinte réelle
    totalement réciproque
    puisque rien n’est plus fort
    que deux envies qui se rencontrent,

    j’aimerais, par mon seul être à nu,

    donner l’envie

    et de tout savoir
    l’un et l’autre, rassemblés
    dans le même moment
    dévoués à être là
    et ainsi tout donner.

    Mais encore, je raconte à la lune
    mes désirs les plus sincères

    j’aimerais fondre dans l’air
    ressentir tous les instants
    dans le souffle vivant
    de l’âme que j’aime

    et mon regard se perd dans le ciel
    en quête d’une étoile émergeante
    sur laquelle mon être solitaire
    s’enflammerait.

    Peut-être exploserai-je
    avant de me rassembler
    en un tout plus adéquat
    et moins parsemé


    L’horizon bénit mon regard de sa vaste étreinte,

    J’attends, sur ce Roc aux douces crevasses, que vienne la lumière –

    Lorsque le monde dort, la lune appelle le rêveur.

    Je lui réponds, posée dans l’éternité, que j’aimerais pouvoir goûter le soleil,

    Entre lui et moi se trouve son reflet

    Que je me permets de regarder, en baissant la tête

    Pour ne pas brûler.

    Sur la mer infinie, les étoiles tracent des rayons invisibles

    Que je sais grimper, silencieuse, pour visiter l’autre monde.

    Mes mères y règnent en attendant le retour de toutes leurs filles,

    Parfumant l’air de leur hâte.

    Elles connaissent le chemin du retour,

    La Voie vers l’horizon.


    Je connais de la vague le bercement

    Comme l’on sait les couleurs –

    Intouchée, la peau vibrant de l’espoir

    De la véritable étreinte.

    Viendra-t-elle à moi, lorsque silencieuse et sereine,

    Je n’attendrai rien?

    demande ma voix éteinte au vent,

    Qui me frôle, le vent,  mon ami.

    Irai-je aux devants de la patience,

    Forte et solaire, au midi de ma puissance,

    Rejoindre, dans la nuit, l’âme aimée?

    Il n’existe rien, ni Miroir ni Écho.

    Le vent s’enroule sur mon coeur, serpente sur ma voix,

    L’ami de mon souffle qui danse avec mon ombre.

    Ce frisson qui me parcoure lorsqu’il vient à moi,

    Est-ce la promesse de l’aube,

    D’un demain qui serait toujours

    Sans avoir à le refaire?