La lune, nue, pour maison.
*
l’offre des sens
le regard posé, silence
baigné
le moment qui s’étire
avant qu’il faille recommencer
est-ce donc ça, le temps?
la conscience de
la rareté du stimuli
l’ennui
vers le bas et sur les côtés
le vide qui bat, il vibre
il est peut-être, de l’autre côté,
plein, là-bas
la pensée se forme à l’écho
des éclats sur la toile du temps
en haut
quelques fois autour
une main qui protège
quelques fois appelle
dans le silence profond
ressentir
l’alternance
des poussées,
et ça tire
pourtant
j’aimerais entrer
le moment s’étire
la main se retire
l’oubli
entrer par une porte de sortie.
*
il existe une clé pour laquelle aucune porte n’a été créée
*
je ne veux rien ;
un mur qui retient
l’impénétrable
mon coeur
l’intelligence
ce qui ne se dit pas
mon esprit
invisible puissance puisque :
je ne dirai pas
ce qui n’est pas voulu
l’âme — celle que l’on enrobe d’un coeur
ce que l’on veut abattre
ou s’approprier
sans reconnaître
la véritable trace
je n’offre pas
je dis : viens et prends
puisque rien n’est mon choix
et que ma garde est efficace
d’ici , n’importe où
percer les illusions
comme des fenêtres
sur une réalité propre au regard
qui accepte de se poser
hors soi
pour ne pas épuiser
sur la route, les vols seront nombreux
gardée, protégée
portes sur portes
crois-moi, en ce silence est son trône
que j’effleure doucement
à travers les toiles du temps
libre sans avoir eu besoin d’être libérée
je n’appartiens
à aucune époque, aucun lieu
libre
je vis en silence
entre le néant et l’existence.